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Brèves de navigation - Moin la fé !
Moin la fé !
Tout a commencé par l’optimiste, le hobie cat et le 470 de mes parents pour découvrir la voile. Puis changement d’échelle et de programme, ce sont les nombreuses croisières en habitable, en famille ou entre amis, grâce à l’association Bouguenais Contre-Courant, qui ont transformé mon attrait pour la voile en véritable passion. Sorties le weekend sur la côte Atlantique, traversées vers la côte nord espagnole ou vers le sud de l’Angleterre ont contribué à mon apprentissage de la voile et attisé mon goût pour le voyage et la découverte. A l’assaut de la Méditerranée depuis maintenant un an et demi, changement de programme, c’est la régate qui est à l’honneur, pour mon plus grand plaisir.
Et puis, une belle traversée...
Début octobre, nous rejoignons Hugo à Port Camargue, port d’attache du voilier, pour le préparer minutieusement à l’aventure qui l’attend. Antifouling, épissures, surliures, peinture, polish, vissage, dévissage, rinçage, joint de quille, nettoyage, astiquage… Intérieur comme extérieur, le bateau sera au top pour le grand départ, même si le perfectionnisme d’Hugo nous convainc que l’on peut toujours en faire plus ! Le 2 novembre, l’équipage au complet largue les amarres ; la météo n’est pas des plus favorables, mais si l’on veut pouvoir bénéficier du régime d’alizées en Atlantique, il est grand temps de partir. C’est donc au près serré que se déroulent nos premières heures de navigation, le vent est là, la mer est encore calme. Un coup de vent est annoncé pour le début de semaine, nous faisons donc cap sur les Baléares, pour aller s’abriter le temps que la colère d’Eole s’apaise. Moins de 35h de navigation plus tard, c’est le petit port de Ciutadella, sur l’île de Minorque, qui nous accueille, de nuit. Pieds à terre, les bistrots sont fermés, et la fatigue se fait ressentir, l’exploration des alentours attendra le lendemain !
Sans transition, l’arrivée dans l’Atlantique s’accompagne d’une mer plus formée, et le vent fini par pointer le bout de son nez ! Le spi refait son apparition, mais rarement sur de longues périodes ; 20-25 nœuds il faut affaler, et la nuit on joue la carte de la prudence. En tout cas, c’est un bonheur d’être enfin au portant, et de sentir Mojita and the Kikouyous glisser sur les vagues, malgré son lourd chargement. Qui dit mer plus formée, dit également, pour certains, adaptation de l’estomac aux nouveaux mouvements du bateau ; les dauphins qui viennent nous rendre visite sont régulièrement nourris par « la malade » du bord. Malgré cela, l’équipage ne perd pas le cap et de bons petits plats sortent fréquemment de la cambuse. Pour cela on peut féliciter Cristelle et son aide-cuistot Thomas, aptes à cuisiner même par 30° de gite !
L’océan nous réserve de belles surprises : de gros cétacés (!), des orques chassant un banc de dauphins, des oiseaux et des insectes, qui se font de plus en plus nombreux à l’approche des Canaries…
Après une chouette semaine d’escale à Puerto Calero, sur l’île de Lanzarote aux Canaries, nous nous sommes lancés le 21 novembre pour la grande traversée. La météo n’était, à nouveau, pas particulièrement favorable, mais l’heure était venue, Mojita and the Kikouyous, chargée de vivres et d’eau pour les trois semaines de navigation qui nous attendaient, a pris le large.
Comme sur la première partie de Port-Camargue à Lanzarote, le rythme à bord est calé sur les quarts : 3h de veille, 6h de repos. Partis avec une météo un peu récalcitrante, on a essuyé de belles zones de « pétole » (absence de vent), qui nous ont values quelques heures de moteur, entrecoupées de grains et d’orages, faisant monter l’anémomètre et sortir les cirés ! Vent de face pendant plusieurs jours, on a tiré des bords au près dans 30 nœuds, entre les grains qui se sont succédés, accompagnés de beaux arc-en-ciel.Eole a fini par s’apaiser, nous par nous reposer, au portant, sous spi et sous un soleil qui commence à chauffer. Quelques jours plus calmes et le vent souffle à nouveau, toujours au portant, dans 25-30 nœuds établis mais sans spi. Enfin on fait route directe, ou presque, vers la « Gwada » ! La météo n’a donc pas toujours été avec nous, d’où une trajectoire quelque peu tortueuse… Première terre en vue le 12 décembre, c’est l’île de la Désirade. Nous la longeons sous un ciel chargé, qui régulièrement nous offre un bon grain. Un Ministe à babord sous spi, un autre voilier à tribord, finalement nous ne sommes pas seuls sur cet immense océan !
Marie BAUDOUIN Date de création : 29/01/2014 @ 19:36 |